Confinement d'automne : on peut mieux faire !

Devant l’affluence de témoignages, la CFDT a écrit au Directeur Général le 2 novembre pour demander l’application des mesures de confinement du gouvernement et du ministère. Malgré les messages de la Secrétaire Générale et du DSNA le lendemain, la mise en place des mesures de confinement tarde... Les discours ne sont pas suffisants, il faut maintenant des actes concrets !

Télétravail avec matériel personnel 

Contrairement à ce qui nous a été annoncé en CHSCT du 30 octobre, l’instruction ministérielle du 30 octobre 2020, applicable à la DGAC, permet aux agents ne disposant pas de matériel d’utiliser leur matériel personnel pour télétravailler faute de mieux. 

En effet, la note précise en page 2, paragraphe 2. “ Le télétravail est maintenant la règle pour l’ensemble des activités qui le permettent, afin de renforcer les mesures de lutte contre la propagation du virus…. Le télétravail est exercé préférentiellement avec le matériel informatique fourni par l’administration (portable ou fixe pouvant être déplacé au domicile). A défaut l’équipement informatique personnel peut être utilisé.

Nous demandons donc de laisser la possibilité aux agents d’utiliser leur matériel personnel si aucune autre option n’est possible afin de pouvoir télétravailler. 

Télétravail et tours de service : on peut faire mieux

De plus, outre la question de matériel, nous avons eu de nombreux retours de refus de télétravail pour des agents dont les fonctions s’y prêtent. Le supérieur hiérarchique demande alors de se rendre au travail en présentiel et délivre une attestation de circulation permanente. La note du ministère indique bien "les agents dont les fonctions peuvent être exercées totalement ou majoritairement à distance doivent ainsi être impérativement placés en télétravail 5 jours sur 5. Pour les agents dont les fonctions ne peuvent être qu’accessoirement exercées à distance, leur temps en présentiel doit être réduit au minimum possible."

Les refus de télétravail aux agents dont les tâches sont télétravaillables sont donc contraires aux directives du gouvernement et du ministère.

Dans les services opérationnels de la DSNA, certains tours de service restent inchangés. La diminution de l’activité devrait pourtant être corrélée avec la baisse des effectifs présents sur site, notamment dans des espaces partagés, fermés et parfois exigus (ex : salles techniques, tours de contrôle, BNIA…). Les gestes barrière sont plus difficiles à appliquer sur une vacation de plusieurs heures, de nombreux matériels sont utilisés en commun, ce qui expose l’ensemble du service en cas de cas contact. Sans parler de la prise de repas... dans les aéroports avec des services de restauration fermés et des cuisines partagées, cela relève du casse-tête.

Le télétravail est refusé aux IESSA par principe bien que certaines de leurs tâches y soient éligibles.

Des formations non essentielles à l'ENAC sont maintenues, sachant toutes les contraintes imposées actuellement sur les déplacements (suppression de trains, de vols, fermeture d'hotels...) et les risques pris pour les personnels concernés. 

Objectif : diminuer au maximum les contacts possibles

Car c’est bien l’enjeu de ce confinement : amener le moins de contacts possibles entre les personnes pour freiner la transmission du virus.

Nous faisons le constat que ces refus de télétravail ou de modification de tours de service engendrent un nombre de personnels dans les locaux bien supérieur à celui qu’il pourrait être si les consignes étaient strictement appliquées. 

Cela ne nous semble absolument ni conforme à la demande du gouvernement de limiter les contacts afin de limiter la propagation inquiétante et rapide du COVID-19, ni à sa traduction dans l’instruction ministérielle qui précise à propos des directives décrites qu’elles « doivent nécessairement se traduire par une forte augmentation du nombre de télétravailleurs quotidiens au cours des prochains jours. »

 

Nous demandons donc au Directeur Général et l’ensemble des services de la DGAC de la coopération et de la souplesse en particulier sur le télétravail pour faire en sorte que le maximum d’agents continuent leur activité chez eux et casser la progression épidémique

 

Bilan des retours d'agents qui nous sont parvenus 

Nous notons que la quasi totalité des retours sur la non application des mesures de confinement nous provient de différents services de la DSNA. Un effort important doit donc être entrepris au sein de ce service stratégique de la DGAC où une vague d'épidémie est absolument à éviter. 

Quelques exemples, témoignages personnels ou collectifs d'agents, a priori non encore résolus :

A Orly un témoignage le 2 novembre : Le lundi matin, parking quasiment plein. Le nombre de présents est bien trop important sans prendre ou faire prendre de risque. Cela semble loin des missions prioritaires qui exigent une présence sur site. Les agents du service technique, qui ont pourtant mené à bien leurs missions en télétravail lors du précédent confinement, se sont vu refuser cette possibilité cette fois sur consigne de la DSNA... donc tout le monde doit se presser dans des locaux rétrécis (gros travaux sur Orly qui condamnent un nombre important de bureaux).

Toujours à Orly, tout télétravail est refusé aux informaticiens. Il avait pourtant bien fonctionné pendant le confinement. Compte tenu des travaux en cours, leurs bureaux accueillent de surcroît d'autres agents et, à 4 ou 5 dans le même bureau, il est évident qu'aucune distanciation n'est permise...

Au SNA/SSE : Officiellement, le nombre de jours de télétravail a été limité à 2 jours par mois pour tous les IESSA  (MO/MS, QSI, experts).
Le télétravail ainsi que la fourniture de matériel ont été refusés au service logistique alors que certaines de leurs tâches semblent bien télétravaillables.
Un sentiment que le télétravail est infantilisé, les agents devant remplir un formulaire à chaque fois pour dire ce qu'ils ont l'intention de faire en télétravail, puis de montrer par la suite les "livrables". 
 

Par ailleurs, certains agents ont été menacés de perdre 1/30ème de leur salaire s'ils télétravaillent sans y avoir été expressément autorisés.

A Lyon Saint-Exupéry, sub contrôle : "aucune activité en distanciel n'est prévue, aucun matériel technique non plus pour appliquer les mesures ministérielles (ni pc portable, ni VPN)." - Un autre message contredit cette assertion, mais souligne en revanche les manques de PC et VPN et que les choses pourraient avancer plus efficacement et rapidement.

Au BNIA les gestes barrières ne sont toujours pas appliqués, il manque encore des plexiglas entre certaines positions, une fenêtre permettant d'aérer a été condamnée... les masques ne sont toujours pas portés par tous en salle et les agents continuent à se regrouper dans la cuisine de 10 m2 sans masques (même ceux qui portent des masques en salle).

A la DTI Toulouse, pourquoi ne pas pouvoir mettre en télétravail les équipes de maintenance ? Rédaction CCTP, contact fournisseurs, mise à jour de plans, mises à jour procédures, analyses offres de marchés publics, autant de tâches télétravaillables qui permettraient de réduire le risque de propagation par des agents de première ligne, qui interviennent sur des matériels qui peuvent être vecteurs de contagion, comme par exemple les systèmes de climatisation dans les bureaux.

Au SNA/SO, organisme de Pyrénées : la demande de tours de service ségrégués pour éviter les contacts entre agents (alors que le trafic est réduit à peau de chagrin) face à une forte progression de l'épidémie dans la région,... ET la difficulté d'appliquer des gestes barrières sur certaines plages horaires avec du matériel partagé (notamment les porte-strips qui passent de mains en mains et ne peuvent être nettoyés aussi fréquemment qu'ils le devraient...) a été refusée !

A SNA-RP : On nous signale une limitation sur le télétravail à 2 jours par semaine, même pour les postes dont les fonctions s'y prêtent 

Au SNIA : du télétravail refusé pour cause de défaut de matériel DGAC disponible  

Agence comptable Aix : Sur 13 agents, 5 ont une seule journée de télétravail/semaine. Refus pour les autres.

 



Cette rubrique continue d'être quotidiennement mise à jour en fonction de vos retours !


N'hésitez donc pas à nous écrire pour nous faire part de votre situation et celle de votre service en général :

cfdt-dgac@regis-dgac.net

 

 

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