Déclaration liminaire CFDT au CT SNA/NE du 8 avril 2022

Fin mars 2022, les personnels de la Maintenance Régionale de Lorraine ont tous signé une demande afin que le technicien de Météo-France de Nancy qui a réussi l’examen professionnel IESSA 2022 soit affecté à la MR Lorraine.

Cet agent de Météo-France est titulaire d’un Master en radio-communication et possède une expérience professionnelle très proche du travail de maintenance régionale, mais il risque de ne pas intégrer la DGAC afin ne pas faire vivre à ses trois enfants des conditions de vie trop difficiles.

En effet la DGAC semble ne pas vouloir lui proposer un poste à la MR Lorraine mais plutôt à Strasbourg ou à Reims alors qu’il habite à 30 minutes de MNL et qu’il a la garde partagée de ses trois enfants âgés de 10, 12 et 14 ans. Si cela devait se réaliser, ce serait contraire à la politique en vigueur à la DGAC depuis plusieurs années, qui visait si possible à nommer les agents localement afin de ne pas perdre des ressources IESSA trop rares.

Il est bon de se rappeler que la MR Lorraine comptait en juin 2000 huit IESSA et avait un BO de 9,81 IESSA. Depuis cette date, comme pour la MR BFC à Dijon, le BO n’a cessé de baisser de façon étrange bien au-delà des chiffres correspondants à l’arrêt de son activité sur les terrains AFIS et sur les ILS qui étaient hors du réseau minimal.

La MR Lorraine se doit d’être pérennisée quel que soit l’évolution de l’aéroport de MNL car son activité est essentiellement au profit du CRNA-E à travers les VOR-DME et surtout les antennes avancées qui passeront bientôt à trois avec la mise en service de l’Antenne avancée de Chaumont-Cirfontaines.

Le projet de la filière technique du SNA-NE, en date de mars 2022 entrainera s’il se réalise la disparition de la MR Lorraine alors que ce projet montre dans le même temps que le service rendu au CRNA-E et à la CA de MNL sera dégradé et qu’il faudra malgré tout plus d’effectifs IESSA basés à Strasbourg et Dijon.

La reprise envisagée du secteur SI de Seine, le transfert des espaces du CRNA-E sous le FL 195 et l’amélioration de l’interface entre les organismes de Strasbourg et Luxembourg nécessiteront probablement la mise en place de fréquences supplémentaires dans ces volumes d’espaces critiques du fait de leur fort trafic.

De plus, la logique qui avait prévalu de rattacher en 2005, la CA et la technique de l’aéroport de Vatry ainsi que les personnels qui y travaillaient, non plus au SNA-NE, mais au SNANord dont dépendait Melun qui assurait le contrôle d’approche de Vatry sera peut-être réutilisée dans l’autre sens si la reprise du secteur SI de Seine par le SNA-NE se réalise.

Cette situation imposera peut-être à terme, le rattachement des personnels CA de l’aéroport de Vatry à la CA de Strasbourg ou de Bâle ainsi que la reprise des équipements techniques par le ST de Strasbourg qui est à 3h40 de route. L’aide de la MR Lorraine sera peutêtre alors la bienvenue.

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